}
Le programme des travaux de restauration comprend deux grands volets : la restauration extérieure et la restauration intérieure. Il est maintenant possible de parrainer une pierre de votre choix via notre campagne majeure.
La basilique Notre-Dame de Montréal demeure le joyau du Vieux-Montréal. Étant un attrait incontournable, celle-ci joue toujours un rôle actif dans le tissu urbain de la ville de Montréal. Érigé de 1824 à 1829, le corps principal de Notre-Dame mesure soixante-cinq mètres de long sur trente-sept mètres de large. Les tours, quant à elles, furent érigées de 1841 à 1843 et s’élèvent à soixante-cinq mètres au-dessus du parvis. La Basilique présente un tour de force en matière de maçonnerie massive. Les pierres de celle-ci possèdent une importance incontournable pour l’histoire de Montréal.
La tour ouest se nomme La Persévérance. Depuis 1848, elle abrite l’une des plus grandes cloches du monde, le bourdon d’airain, nommé Jean-Baptiste pesant plus de 10 000 kilos (onze tonnes). La tour est, quant à elle, se nomme La Tempérance. Elle est dotée d’un carillon de dix cloches. Le bourdon et les cloches du carillon ont tous été coulés à la Whitechapel Bell Foundry, en Angleterre.
Étant donné l’âge avancé des pierres (bientôt 200 ans) et la présence importante de stylolithes (lits de sédimentation) dans celles-ci qui favorisent l’érosion et conséquemment, une plus grande perméabilité lors des intempéries. Lors de la construction initiale de l’enveloppe du bâtiment durant le XIXe siècle, il n’avait pas de solins qui protégeaient les bandeaux architecturaux en pierre des éléments extérieurs contre la neige ou la pluie. Des solins de plomb ont été installés tardivement dans les années 1930. Avec le temps, la pression causée par les éléments naturels a créé des fissures dans l’ensemble de la maçonnerie et, plus particulièrement dans les parties élevées des murs et des tours.
Du côté de la tour ouest, des infiltrations d’eau au sein de la maçonnerie massive ont entraîné le déplacement de pierres de parement au point de créer des situations dangereuses qui menaçaient l’intégrité des tours et la sécurité du public. Ces situations ont fait l’objet d’interventions temporaires de sécurisation qui étaient maintenues sous surveillance. La tour est comporte des détériorations sévères dont de très nombreuses fissures et fractures des pierres, l’évidement des joints de mortier et le déplacement de pierres. Des travaux d’envergure semblable à ce qui a été effectué sur la toue ouest seront prochainement entrepris sur la tour est qui s’échelonneront sur plus de deux ans.
La restauration des tours est en cours. Outre le réparation et le remplacement inévitable de nombreuses pierres, elle comprend l’entretien des éléments en bois, dont les fenêtres et les abat-sons - structures similaires à des persiennes placées devant les cloches afin de projeter le son émis par celles-ci – qui doivent être réparés et repeints. On procède également à l’installation de membranes d’étanchéité aux niveaux supérieurs, aux remplacements des solins métalliques et au rejointoiement des moellons intérieurs des clochers.
Ces travaux de maçonnerie nécessitent beaucoup de précaution et de temps. La basilique demeurant fonctionnelle des mesures particulières sont prises pour en assurer l’accès au public et assurer la sécurité des travailleurs. Étape par étape, des sections de parement sont retirées et remplacées par des pierres calcaires neuves de même nature que la pierre d’origine que le temps va harmoniser avec les pierres conservées en place.
Précédemment, la façade principale entre les deux tours, dont le parapet crénelé menaçait de s’effondrer, a été restaurée et sa partie haute du mur reconstruite. Les trois magnifiques statues, placées dans les niches en 1865, se trouvaient dans un état indigne de leur valeur artistique. Avec l’aide du Centre de conservation du Québec, elles ont été restaurées avec finesse et prudence durant la première phase du présent projet, soit en 2021. À titre d’information, ces statues furent moulées en ciment, selon une technique brevetée, par Geatano Baccerini (1825-1895) d’après des modèles en plâtre du sculpteur Charles-Olivier Dauphin (1807-1874) ; l’Immaculée Conception (représentant Montréal), Saint-Jean-Baptiste (figurant le Québec) et Saint-Joseph (patron du Canada).
En ce qui concerne la décoration intérieure de la Basilique, celle-ci fut originalement réalisée par l’architecte James O’Donnell dans un style épuré. Elle a reçu un deuxième programme décoratif entre 1872 et 1880 qui a été conçu et dirigé par le réputé architecte Victor Bourgeau dans un style gothique beaucoup plus élaboré. Ceci vient expliquer le contraste entre l’extérieur sobre et l’intérieur éclatant avec son décor polychrome et peint à la feuille d’or. Des toiles aux sculptures, des rosaces aux vitrines, du décor polychrome à la feuille d’or, la restauration intérieure va également demander des efforts financiers importants de la part de la fabrique Notre-Dame de Montréal.
Afin de conserver l’austère majesté de la beauté extérieure et intérieure de notre Basilique, Notre-Dame a besoin de votre soutien. Ce lieu emblématique doit demeurer intemporel tant et aussi longtemps que l’histoire de Montréal se perpétuera.
Nous vous remercions pour votre générosité.